<Sîmorgh
serait issu du pahlavi
Senmurv et du pazand
Sîna-Mrû, qui a leur tour viennent de l’avestique
m r yô Saênô
ou "l’oiseau Saêna", décrit comme étant une sorte de rapace ressemblant
à l’aigle ou au faucon. Cette expression viendrait elle-même du
sanskrit
syenah, désignant une sorte d’aigle ou d’épervier.
Issue du préfixe "si-" signifie "trente" en
persan, pour alléguer qu’il serait aussi grand que trente oiseaux réunis - "morgh" signifiant "oiseau" -,
ou encore que son plumage comporterait trente couleurs.
son nid se trouverait au sommet de l’arbre Tûbâ - l’arbre de la connaissance - situé au cœur de la montagne de Qâf se trouvant
elle-même au sommet du Malakût, monde imaginal et terre des événements mystiques de l’âme.
Son
incantation parvient à tous, mais seul un petit nombre lui prêtent
l’oreille. Toutes les connaissances dérivent de son
incantation, de même que celle-ci est à l’origine de l’inspiration
musicale comme aussi de tous les instruments de musique, lesquels ne
font que la traduire." : Safîr-e Sîmorgh",
in L’archange empourpré, quinze
traités et récits mystiques traduits du persan et de l’arabe, présentés et annotés par Henry Corbin, Fayard,
1976.
Dans les anciens écrits pahlavis, il est indiqué qu’il résiderait sur un
arbre guérisseur appelé "vispubish" ou "harvisp tokhmak" qui porterait
les graines de toutes les plantes existantes. En outre, l’Avesta nous
apprend que cet arbre est situé dans la mer de "varoukâshâ", également
appelée "farâkhkart". De nombreux récits mystiques chiites allèguent
quant à eux que son nid se trouverait au sommet de l’arbre Tûbâ -
l’arbre de la connaissance - situé au cœur de la montagne de Qâf se
trouvant elle-même au sommet du Malakût, monde imaginal et terre des événements mystiques de l’âme.
Pour parvenir au but, les oiseaux doivent passer par sept vallées d’épreuves appelées
talab (quête, recherche),
’ishq (amour),
ma’rifat (gnose, connaissance),
istighna’ (indépendance),
tawhid (unité divine),
hayrat (stupeur),
fuqur et fana’
(dénuement et effacement, annihilation en Dieu). Ces sept cités
représentent les sept étapes ou stations que chaque pèlerin en quête de
vérité devra franchir pour réaliser et atteindre sa vraie Nature.
Le Sîmorgh a été maintes fois comparé à d’autres oiseaux fabuleux
présents dans les cultes ou traditions de nombreuses civilisations tels
que le Fenghuang chinois, le Zhar-ptitsa russe, le Ghoghnus arabe, ou le
Homa persan. Cependant, c’est du Phénix, oiseau fabuleux doté d’une
grande longévité et qui doit d’abord se consumer pour pouvoir ensuite
renaître de ses cendres, qu’il a le plus été rapproché. A l’instar du
Sîmorgh, il symbolise une nouvelle résurrection par la mort et a souvent
été identifié à la colombe de l’Esprit saint, symbole de l’intelligence
agente ou du guide intérieur.
Il parfois considéré comme étant un symbole de la fertilité ou un médiateur entre le ciel et la terre.>>
Extrait de : "Sîmorgh : de l’oiseau légendaire du Shâhnâmeh au guide intérieur de la mystique persane"
Voir aussi :
A écouter: (indispensable!):

TRACK LISTINGS
CD 1
01. Din Moh Zangeshahi - Yâ Ghows
02. 'Abdorahm Surizehi - Shey Dâwud
03. Din Moh Zangeshahi - Qalandari Tune
04. Bahram - Ey Jân-E Man
05. Bahram - Torât Bar Musâ
06. M. Surizehi - Simorgh
07. Mohamma Gamshazehi - Sindi Kohyâri
08. Faqir Mohammad - Yâ Ghows-E Azam
09. 'Abdorauf - An Khodâvând (Sufi Song)
10. Din Moh Zangeshahi - Shabazz Qalandar Lal, Simorgh
11. Bahram - Allah Man Pakiram
12. Bahram - Allahu, Shey Dawud, Simorgh
CD 2
01. Mohamma Gamshazehi - Mâr (The Snake)
02. Shir Jan - Zekr-E Khodâ [Instrumental Meditation Tune]
03. Bahram - Jube Lal
04. Mohamma Gamshazehi - Simorgh
05. Faqir Mohammad - Pir-E Pirân Qalandara, Lâ Elâha Ellâ Llâh
06. Bahram - Shabazz Qalandar Lal
07. Bahram Surizehi - Abdolqader Jilani, Simorgh
08. Pahlavan Boland - Ke Mast, Abdolqader Gilani, Allahu, Simorgh
09. Din Moh Zangeshahi - Zahiruk